Karl Holtz: (E)ulenspiegel

mercredi 1 janvier 2014

(E)ulenspiegel

Karl Holtz, 1947

Karl Holtz avait déjà travaillé pour Eulenspiegel, de 1928 à 1930 (il fut interdit par les nazis en 1933). Le magazine reparaît en 1946 sous un titre un peu différent, Ulenspiegel, il y dessine jusqu’en 1949 et son incarcération.

À sa sortie de prison en 1956, réhabilité, il retrouve ses pages, le titre ayant entre temps retrouvé son E initial.

Karl Holtz, 1957

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Karl Holtz, né à Berlin le 14 janvier 1899, étudie dans un collège de Danzig, se forme aux beaux-arts avec Emil Orlik, publie ses premiers dessins en 1916 dans Ulk (dont la couverture du 27 octobre de ce suppléant illustré du Berliner Tageblatt de tendance socialiste), jusqu’à la fin de la guerre, publie alors une fois dans Die Rote Fahne, ce qui indiquerait une passagère inclination communiste avant qu’il ne dessine largement pour le magazine social-démocrate Lachen Links à partir de 1924 puis poursuit dans Der Wahre Jacob (Le vrai Jacob) qui reprend le relais et dont il est une des figures majeures, ainsi que, dans une moindre mesure, au Jugend et au Simplicissimus entre 1924 et 1933, ou dans Uhu, est interdit de presse par les nazis (tous les artistes devant s’affilier aux chambres de culture du Reich) après deux derniers dessins publiés en 1934 dans le Fliegende Blätter, enrôlé dans la Wehrmacht de 1939 à 1945 (il déserta en mars 1945) pour après la défaite revenir à Potsdam désormais en zone soviétique où il habitait avant guerre, est condamné à vingt-cinq ans de prison en 1949 pour une caricature de Staline publiée dans le magazine suisse Nebelspalter, avant d’être réhabilité en 1956 et de retrouver les pages d’Eulenspiegel qu’il avait déjà fréquentées par deux fois, à la fin des années vingt et avant son emprisonnement (avec alors une autre orthographe : Ulenspiegel). Il meurt à Potsdam en 1978.